Du 17 avril au 28 mai 2015 :
– exposition dans le hall et la Galerie
– table documentaire dans le hall, bibliographie
Comment la Grande Guerre a-t-elle bouleversé l’intimité des soldats et de leur famille ? Des expériences sensorielles nouvelles ont accompagné des émotions telles que la peur et l’attente. Les témoignages se sont multipliés à travers les correspondances, les carnets de guerre, mais aussi les récits, romans et poèmes. Des extraits de documents seront exposés sur des panneaux dans le hall et la Galerie. Une bibliographie accompagne également l’exposition.
Comme l’indique Carine Trevisan, les témoignages en première personne ont surgi massivement, alors que “leurs auteurs avaient peu l’habitude d’écrire, et encore moins d’écrire de soi. Cette guerre de masse, où fut dépassé un seuil inégalé de violence, a bouleversé chacun au plus intime de lui-même. Aussi les combattants ont-ils fait un immense effort pour consigner leur expérience. Les correspondances sont particulièrement intéressantes, en ce qu’elles donnent l’illusion d’une écriture au plus près de l’évènement, livrant des impressions brutes et immédiates”. La lettre de guerre apparaît comme une façon de préserver sa singularité.
Auprès d’auteurs obscurs, oubliés, de nombreux écrivains reconnus ont écrit des correspondances de guerre (Apollinaire, Dorgelès…) ou encore leurs mémoires et récits (Genevoix, Barbusse…).
Un parcours des oeuvres en trois parties :
– Ressentir : l’absurdité de la guerre, l’attente, la boue, le bruit, la peur
– S’écrire
– Revenir ou y rester
Un projet suivi par les enseignantes Carine Trevisan et Hélène Baty-Delalande (UFR LAC).
Les textes exposés proviennent des collections de la Bibliothèque des Grands Moulins.
Armen Mardirossian, magasinier à la Bibliothèque des Grands Moulins, a réalisé les dessins qui accompagnent les extraits d’œuvres.