Du 7 au 28 octobre, la Bibliothèque des Grands Moulins expose les projets d’étudiants en Master « Journalisme scientifique », deux films et une publication autour du tricentenaire de la naissance de Denis Diderot. Thierry Lefebvre, enseignant-chercheur à l’UFR LAC (Université Paris Diderot), a conduit ces projets.
Deux films seront diffusés sur tablettes et ordinateurs dans le hall de la bibliothèque et au coin presse (2e étage) : L’Homme qui murmurait à l’oreille de Diderot (5 mn)est un entretien avec le réalisateur Jacques Brissot, autour de son court-métrage de 1968 Les statues qui parlent : Diderot. Le second, Diderot, le paria devenu Langrois s’interroge sur la place du philosophe à Langres, sa ville natale. De l’oubli à la célébration, le regard de ses concitoyens a bien évolué en trois siècles.
En cette année 2013, l’Université Paris Diderot a souhaité faire participer ses étudiants à la commémoration du tricentenaire de la naissance de Denis Diderot. C’est pourquoi elle a chargé Thierry Lefebvre, enseignant-chercheur au CERILAC (Centre d’Étude et de Recherche Interdisciplinaire de L’UFR Lettres, Arts et Cinéma), de mobiliser les étudiants du master professionnel « Journalisme Scientifique » autour d’un projet de médiation scientifique sur le thème : « La postérité de la figure et de l’œuvre de Denis Diderot ».
Plusieurs groupes se sont constitués afin d’élaborer des articles journalistiques et des documentaires vidéo. Avec Thierry Lefebvre, la promotion a mené des recherches à l’Inathèque (BNF François Mitterrand) afin de rassembler des documents audiovisuels liés au philosophe : par exemple, des archives INA de 1969 sont intégrées au film L’Homme qui murmurait à l’oreille de Diderot.
Les sujets choisis sont variés : on pourra s’étonner de l’humour toujours intact du réalisateur Jacques Brissot, retrouvé et interviewé par l’un de nos étudiants ou bien découvrir la zizanie causée par l’héritage du philosophe dans sa ville natale de Langres. Le but de ces travaux universitaires n’est pas de présenter Diderot, mais plutôt l’image que les Français ont de lui : une image déformée par trois siècles de communication. Les étudiants de Paris Diderot pourront découvrir de quelle manière la figure du philosophe des Lumières fut réutilisée par la télévision, les historiens de l’art ou encore les hommes politiques.
Certaines de ces créations pourront rejoindre les collections de l’INA. Les documentaires et les articles de ces étudiants rejoindront le hall des Grands Moulins à partir du 28 octobre.
